Meyloo: Heptalogy

After studying Arts in Paris, Meyloo discovered the world of makeup through encounters as unexpected as they were exceptional. Her lifelong passions; beauty, art, fashion, and the organic and mineral world that surrounds them, are for her an inexhaustible source of inspiration. Textures and materials mingle subtly, the resulting blends creating a universe that is both glamorous and dreamlike. She particularly values the idea of ​​poetry in pictures and discovered in make-up a limitless creative ground, in the service of beauty and elegance and her work has appeared in prestigious publications such as Vogue and Numero among others.
Always in the search of innovations in the texture, Meyloo enjoys gathering teams for artistic projects, fusing the art of each member in ways that offer new creative perspectives.

In this small overview of her large body of work (or moments she has lived, as Meyloo points) we can see view six photos and one video of her journey so far. Each one represents a particular emotion, a creative moment, meetings and precious tributes to the artists with whom she had the chance to work and the selection process was quite difficult she mentions.

Meyloo is represented by B Agency in Paris and you can follow her on social media to keep up to date with her work @meyloo.

Photographer: Marion Colombani

Après des études d’Arts à Paris, Meyloo découvre le monde du maquillage par des rencontres aussi inattendues qu’exceptionnelles. Ses passions de toujours, la beauté, les arts, la mode, et le monde organique et minérale qui les entoure, sont pour elle une source inépuisable d’inspiration, qui se retrouvent dans son univers particulier, à la fois glamour et onirique, où se mêlent, tout en subtilité, les jeux de textures et de matières. Elle aime « l’idée de la poésie en images » et a trouvé dans le maquillage un terrain de création sans limite au service de la beauté et de l’élégance.
Toujours en recherche d’innovations dans la texture, elle aime réunir des équipes autour de projets artistiques, mêlant l’art de chacun dans de nouvelles perspectives créatives.
Représentée actuellement par B Agency sur Paris, elle a vu son travail paraître dans des magazines comme Numéro, L’Officiel, Schön Magazine, Vogue, Hunger Magazine, et d’autres encore, mais il est surtout mis en avant dans sa vision singulière sur son compte Instagram : @meylo0.

Photographer: Marion Colombani

J’ai sélectionné six photos et une vidéo de mon parcours et, croyez-moi, il a été difficile de choisir. Chacune représente une émotion particulière, un moment créatif, des rencontres et deshommages précieux aux artistes avec qui j’ai eu la chance de travailler.
Mais cet aperçu n’est finalement qu’une infime partie de tous les moments que j’ai vécus jusqu’ici, de tout ce que j’ai déjà réalisé et qu’il me reste encore à créer et partager avec d’inoubliables artistes.

I. Element

Photo : Lucie Brémeault
Model : Eva Biéchy
Texte : Adeline Soares

This image is from a series focused on details, made in my early days with the photographer Lucie Brémeault, with whom I started and who has now become my friend.
We wanted to make a simple and very nice closeup series with flowers and a mouth. So, for the first time, I started experimenting and researching textures and materials, both organic and mineral.
And that day, unexpected magic happened. It was as if this mouth had come alive. My childhood friend was also inspired to write a remarkable poetic text that speaks of the life and journey of this mouth.
And I think the image has really travelled; just recently again, I found it on inspiration mood boards. I think that the emotion she releases, like a hug of roses, remains inexplicable. This photo is the first that gave me this heartbeat, these vibrations and these dimensions have now become vital to me. This is the first image I really liked and I believe that, in a timeless way, I will always love it.

Cette image est tirée d’une série closeup faite à mes tout débuts avec la photographe Lucie Brémeault, avec laquelle j’ai commencé et qui est maintenant devenue mon amie.
Nous voulions faire une simple et très jolie série closeup avec des fleurs et une bouche. J’ai alors commencé, pour la toute première fois, à expérimenter et faire des recherches sur des textures et matières, à la fois organiques et minérales.
Et ce jour-là, une magie inattendue s’est produite. C’était comme si cette bouche avait pris vie. Mon amie d’enfance s’en est d’ailleurs inspirée pour écrire un sublime texte poétique qui parle de la vie et du voyage de cette bouche.

La Créatrice invisible
Sortie d’un sommeil qu’elle pensait éternel, elle voulut goûter la vie et ses merveilles. La sienne n’était qu’un rêve habité par des ombres de velours, des chimères volatiles et des nuances oniriques. Elle a alors visité le monde, semant sur sa route les couleurs de ses songes. De sa voix étincelante, elle a chanté les océans, les montagnes et les plantes. Admire le chatoiement d’une fleur au soleil, sens la douceur de l’eau sur ta peau, caresse le vent et tu la toucheras sûrement. Son souffle s’est transformé en nuages et ses lèvres ont changé la pierre en cristal. D’un baiser elle a scellé son destin et, cachée derrière une vague, elle contemple à jamais son art. Parfois la pluie chuchote des mots doux et les roses embrassent le nez des plus fous. C’est qu’elle est toujours là, prisonnière de la beauté qu’elle a imaginée. Perdue dans un monde aveuglé, elle soupire de n’être pas toujours remarquée mais quelques fois, lorsqu’une main effleure ses pétales, qu’un oeil s’émerveille devant son éclat, quelques fois, elle sourit.

Et je crois qu’elle a vraiment voyagé. Récemment encore, je l’ai retrouvée sur des mood boards ou des inspirations.Je pense que l’émotion qu’elle dégage, comme un câlin de roses, reste inexplicable. Cette photo est la première qui m’ait offert ce battement de cœur, ces vibrations, ces dimensions qui me sont aujourd’hui devenus vitaux. C’est la première image que j’ai vraiment aimée et je crois que, de manière intemporelle, je l’aimerai toujours.

II. Origin

Photo : Marta Bevacqua
Model : Juliet Searle
Makeup Assistant : Elise Augé

One day, Marta Bevacqua share with me that she would like to realise an underwater series. New challenge! So I started my research but in a direction a little different from what is expected …
Quite often, the demand for makeup in an underwater setting, is that it should not move, or fade. I liked the idea that it is alive, that the element of water has a direct impact on it; it sublimates the movement and reflects the light (with the holographic effect for example)
The approach regarding the application of makeup then becomes quite different and allows the interaction between each element, freezing this set in a moment. The energy of this shoot with one of my previous teams, Marta, Juliet and Elise, was as sweet and soothing as the rhythm of the water itself.

Un jour, Marta Bevacqua me dit qu’elle aimerait beaucoup faire une série sous l’eau. Nouveau challenge !J’ai donc commencé mes recherches, mais dans une direction un peu différente de celle attendue… Bien souvent, la demande pour un maquillage sous l’eau est qu’il ne bouge pas, ne s’efface pas, ne migre pas. Moi, j’aimais plutôt l’idée qu’il soit vivant, que l’élément de l’eau ait un impact direct sur lui et le sublimedans le mouvement, le reflet et la lumière (avec l’effet holographique par exemple), la décomposition, etc.
L’approche du makeup devient alors tout autre et permet l’interaction entre chaque élément, figeant cet ensemble dans un instant. L’énergie de ce shoot avec une de mes teams précieuses, Marta, Juliet et Elise, était aussi douce et apaisante que le rythme de l’eau lui-même.

III. Remove

Model : Juliet Searle

This photo captured what was the beginning of one of my studies called REMOVE.
That day, I was with Juliet at home and we just had fun doing some pictures of “textures” closeup. Only after additions, building upon overlays until saturation was achieved, I thought I was at the end of my search for textures. Frankly and spontaneously, I then passed a baby wipe to remove makeup, and that’s where I stopped: “That’s it! That’s it.”
And thus began “Remove”. It is a question of finding spontaneously and randomly “the result of a work in its deconstruction”. The rendering is always unique and unexpected.
Since then, I have fun in the studio. The process of makeup removal now has its precious little moment, which I capture when this magic appears … in its emotion and detail.

Cette photo a capturé ce qui a été le début d’une de mes recherches appelée REMOVE.
Ce jour-là, j’étais avec Juliet à la maison et nous nous amusions simplement à faire quelques images de « textures » closeup. Ce n’est qu’après ajouts, construction, superpositions jusqu’à « saturation » que je pensais être allée au bout de ma recherche de textures. De manière franche et spontanée, j’ai alors passé une lingette bébé pour la démaquiller, et c’est là que je me suis arrêtée :« Ça y est ! C’est ça.»
Et c’est ainsi qu’a commencé« Remove ».Il s’agit de trouver de manière spontanée et aléatoire « l’aboutissement d’une œuvre dans sa déconstruction ».Le rendu est toujours unique et inattendu.
Depuis, je m’amuse en studio. Le moment du démaquillage a son petit instant précieux, que je capture lorsque cette magie apparaît…dans son émotion et son détail.

IV. Summer Void

Photo: Elisa Ritter
Model: Iben at Oui Management

This photo is a print that Elisa has gifted me, taken from her exhibition. It is the first part of a series that was proposed to me, and it has a special place, hanging in my home.
My first meeting with Elisa took place for this project. A move of the heart, on a human and artistic level. I remember this shoot; simple, sweet, poetic and melancholic. It marked the beginning of many others together, and especially of our study on the organic and mineral poetry that surrounds us.

Cette photo est un tirage qu’Elisa m’a offert, tiré de son expo. C’est le premier tirage d’une série sur laquelle j’ai travaillé que l’on m’offrait, et il a donc une place toute particulière, accroché chez moi.
Ce projet était notre première rencontre avec Elisa. Un coup de cœur à la fois humain et artistique. Je me souviens de ce shoot… simple, doux, poétique et mélancolique. Il marquait le début de beaucoup d’autres ensemble, et surtout de nos recherches dans la poésie organique et minérale qui nous entoure.

V. Exode

Photo : Thomas Babeau
Art Director : Benoit Guinot
Fashion Editor : Tatiana Dumabin
Stylist : Pauline Moreira
Model : Aliane Uwimana at Mademoiselle Agency

Simply one of my favourite photos, an incredible series where emotion remains unexplainable and timeless.

Simplement l’une de mes photos préférées, d’une série incroyable où l’émotion reste inexplicable et intemporelle.

VI. Symbiote

httpss://vimeo.com/341262057
SYMBIOTE
Art direction et co-réalisation : Meyloo
Director of Photography : Nick Norman
Hair : Celine de Cruz
Grillz Maker : Lisa Michalik
Stylist : Tara Ziegfeld
Nails : Audrey Chéri
Head pieces : Kevin Jacotot
Makeup assistant : Elise Augé
Video Behind the Scenes : Jonas B.

Every year, I prepare a project for Halloween. It is true that this is a good opportunity to push the creative momentum and bring together a team around a common project.
That year, I wanted to breathe life to matter once again, like a mysterious organic creature found at the end of the world. The topics covered: the fight with the material, the balance, the calm force, the power in the softness similar to the way that the lava flows … The cycle, the notion of time and the timelessness.
This project is also inspired by artists I admire in their studies and their visual poetry: melancholic and romantic like Alexander McQueen; more organic and innovative like Iris Van Herpen.
What I particularly like about this project is the complete fusion of all the artists who worked on it. We erase the limits and we do not know where each discipline begins or where it ends: makeup, hair, body sculptures, teeth, styling, nails … We only discern the size of the whole and its vibration. It is in this unity and the strength that it emits that I have placed my bet.

Chaque année, je prépare un projet pour la période d’Halloween. Il est vrai que c’est un peu la bonne occasion attendue pour pousser les élans créatifs et réunir une équipe autour d’un projet commun.
Cette année-là, j’avais envie de faire vivre la matière une fois de plus, comme une créature organique mystérieuse trouvée au bout du monde. Les thèmes abordés : le combat de la matière, l’équilibre, la force calme, la puissance dans la douceur comme la lave qui s’écoule… Le cycle, la notion de temps et l’intemporalité.
Ce projet s’inspire aussi d’artistes que j’admire dans leurs recherches et leur poésie visuelle : mélancolique et romantique comme Alexander McQueen ; plus organique et innovateur comme Iris Van Herpen.
Ce que j’aime particulièrement dans ce projet, c’est cette fusion totale de tous les artistes qui y ont travaillé. On perd les limites et on ne sait plus où commence ni où s’arrête le travail de chacun : du makeup, du cheveu, des sculptures corps, dents, stylisme, ongles… On ne discerne que la dimension de l’ensemble et sa vibration. C’est dans cette unité et la force qu’elle émet que j’ai réussi mon pari.

VII. Love

Photo : Laurence Laborie
Model : Nicole Meyer
Stylism : Candice Files
Hair : Sandra Yazoue

It was a day bathed in feminine energy, as sweet as it is incredible. This photo was captured in an unexpected moment of the day and I believe it is this moment, taken in the process, without control, that gives the intensity of the emotion of the woman on this image.
We do not care about codes, we then abolish the boxes, we are a paradox and its opposite. We do not apologise for being and we live. But I believe that after all, there is no need for words, the strength of this image speaks for itself.

C’était une journée baignée dans une énergie féminine, aussi douce qu’incroyable.
Cette photo a capturé un moment imprévu de la journée et je crois que c’est cet instant, pris sur le fait, sans contrôle, qui donne l’intensité de l’émotion de la femme sur cette image.
On se fiche des codes, on abolit alors les cases, on est tout un paradoxe et son contraire. On ne s’excuse pas d’être et on vit. Mais je crois qu’après tout, nul besoin de mots, la force de cette image parle d’elle-même.

Feature by Demetrios Drystellas